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Le réensauvagement : une vision de la protection de la nature

Le réensauvagement : une vision de la protection de la nature

Le réensauvagement est un concept qui vise à restaurer des écosystèmes menacés via la réintroduction d’espèces animales (le plus souvent de grande taille) disparues depuis plusieurs siècles ou millénaires, ou simplement l’absence d’intervention humaine, dans une région donnée.

Le réensauvagement est inspiré du modèle américain du rewilding, qui consiste à laisser faire la nature dans de grands espaces sauvages. Le réensauvagement gagne du terrain en Europe, où il s’appuie sur la déprise rurale, qui libère de vastes espaces, et promeut la coexistence entre l’homme et les grands animaux.

Mais quels sont les avantages et les inconvénients de cette vision de la protection de la nature ?

Cet article se propose d’analyser les arguments pour et contre le réensauvagement en Europe, en s’appuyant sur des exemples concrets et des sources d’information fiables.

Les avantages du réensauvagement

Le réensauvagement présente de nombreux avantages pour la protection de la nature et le bien-être humain. On peut les regrouper en trois catégories : écologiques, socio-économiques et culturels, et climatiques.

Le réensauvagement
© Jason Pratt

Le réensauvagement favorise la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes

Le réensauvagement permet de restaurer les écosystèmes détériorés et les environnements dégradés, en laissant la biodiversité reprendre le dessus et en favorisant la résilience écologique.

En réintroduisant des espèces animales disparues ou menacées, le réensauvagement crée des effets en cascade sur l’ensemble de la chaîne alimentaire et sur les processus biogéochimiques².

loups dans le parc national de Yellowstone
Credit: CC0 Public Domain

Par exemple, les loups réintroduits dans le parc national de Yellowstone ont régulé les populations de wapitis, favorisant le retour de la forêt et de nombreuses autres espèces². Les castors réintroduits en Écosse ont modifié les bords des cours d’eau, créant des habitats pour les poissons, les oiseaux et les insectes³. Les bisons réintroduits en Roumanie ont contribué à maintenir les prairies ouvertes, riches en fleurs et en pollinisateurs¹.

Le réensauvagement offre des bénéfices socio-économiques et culturels

Le réensauvagement n’est pas seulement bénéfique pour la nature, mais aussi pour les humains. Il offre des services écosystémiques tels que la purification de l’eau, la prévention des inondations, la régulation du climat ou la pollinisation¹.

Il génère également des retombées économiques liées au tourisme, à l’éducation, à la recherche ou à l’emploi local¹.

Par exemple, le projet Rewilding Europe a créé plus de 300 emplois directs et indirects dans ses zones pilotes¹. Le réensauvagement a aussi une dimension culturelle et identitaire, en renforçant le lien entre les humains et la nature, en valorisant le patrimoine naturel et en stimulant l’imagination et la créativité¹ .

Une vidéo de la réserve Faia Brava au Portugal, illustre les bénéfices socio-économiques et culturels du réensauvagement, notamment le tourisme et l’éducation.

Le réensauvagement répond aux enjeux du changement climatique et de la crise écologique

Le réensauvagement est une réponse possible aux défis du changement climatique et de la crise écologique. Il permet de séquestrer du carbone dans la végétation et les sols, contribuant ainsi à l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre³.

Il permet aussi d’adapter les écosystèmes aux changements climatiques, en augmentant leur diversité, leur résistance et leur capacité de migration³. Enfin, il permet de sensibiliser le public aux enjeux environnementaux, en montrant les bénéfices d’une nature sauvage et en favorisant l’émergence d’une éthique écologique.

Les inconvénients du réensauvagement

Le réensauvagement n’est pas sans inconvénients ni limites. Il pose des défis scientifiques et techniques, suscite des controverses éthiques et politiques, et implique des compromis et des adaptations.

Le réensauvagement pose des défis scientifiques et techniques

Le réensauvagement repose sur une connaissance approfondie des écosystèmes et de leur fonctionnement, qui n’est pas toujours disponible ou partagée. Il faut savoir quelles espèces réintroduire, où, quand et comment, en tenant compte des interactions écologiques complexes et des incertitudes liées au changement climatique¹.

Il faut aussi disposer de moyens techniques et financiers suffisants pour assurer le suivi et l’évaluation des projets de réensauvagement, ainsi que pour prévenir et gérer les risques sanitaires, génétiques ou invasifs¹.

espèces exotiques ou hybrides qui peuvent perturber les écosystèmes locaux
Écrevisse de Louisiane Procambarus clarkii © MikeMurphy

Par exemple, le réensauvagement peut favoriser la transmission de maladies entre les animaux sauvages et domestiques, ou entraîner l’introduction d’espèces exotiques ou hybrides qui peuvent perturber les écosystèmes locaux¹.

Le réensauvagement suscite des controverses éthiques et politiques

Le réensauvagement n’est pas neutre du point de vue éthique et politique. Il soulève des questions sur la valeur de la nature sauvage, le rôle de l’homme dans la protection de la biodiversité. Ou encore le partage des ressources et des responsabilités entre les acteurs concernés¹.

Il peut aussi générer des conflits d’intérêts ou d’usages entre les partisans du réensauvagement et ceux qui s’y opposent pour des raisons économiques, sociales ou culturelles².

Par exemple, le retour du loup en France a provoqué la colère des éleveurs, qui dénoncent les attaques contre leurs troupeaux et demandent des mesures de régulation².

Le réensauvagement nécessite donc une concertation et une gouvernance participative, qui prennent en compte les besoins et les attentes de tous les acteurs impliqués¹.

Conclusion

Le réensauvagement est une vision de la protection de la nature qui gagne du terrain en Europe. Il vise à restaurer des écosystèmes menacés via la réintroduction d’espèces animales disparues ou l’absence d’intervention humaine.

Il présente de nombreux avantages pour la biodiversité, le climat et le bien-être humain. mais aussi des inconvénients et des limites. Il pose des défis scientifiques et techniques, suscite des controverses éthiques et politiques, et implique des compromis et des adaptations.

Le réensauvagement n’est pas une solution miracle ni universelle, mais un moyen parmi d’autres pour préserver la nature et notre avenir commun.

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commentaires

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  1. Pas mal, que quelques espaces soient sanctuarisés ça ne me gêne pas si c’est bien géré. Après faire un inventaire floristique et planter les essences manquantes pour favoriser une biocénose complète ne ferait pas de mal: il faut rappeler qu’une forêt primaire ne se reconstitue naturellement qu’en 3 000 ans et que le climat n’est plus « naturel » (pas aidant) donc un coup de pouce reste bienvenu, la faune endémique suivra derrière invariablement (sauf microfaune peut être). Un risque à évaluer pour ce genre de réserve c’est les catastrophes tel les incendies (foudre ou origine anthropique)

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